Podcast 01 : La permaculture comme modèle agricole

Cliquez ci-dessus pour écouter le premier podcast de PermacultureDesign, le sujet traité ce mois-ci est « la permaculture comme modèle ». En cliquant sur « download », vous pouvez aussi télécharger le programme pour l’écouter chez vous plus tard ou pourquoi pas en jardinant

Vous retrouverez une transcription texte en bas de cet article pour ceux d’entre vous qui préfèrent la lecture !

Bonne écoute !

Malheureusement ce podcast n’existe plus

 

Le jardinage en permaculture comme modèle agricole.

Des constats récurrents

Vers une nouvelle révolution verte sous couvert d’éco-agriculture ?

Hé oui messieurs dames, les grands de l’agrobusiness entrent dans le monde de la permaculture, de l’agroécologie, des éco-technologies. Pas très surprenant. L’image d’entreprise écologique devient incontournable pour reconquérir le public après les débâcles médiatisées du secteur de l’agro-industrie ces dernières années.

Alors on doit retrouver une image « humaine »  : faire de l’agriculture urbaine, de l’agroécologie, du bio et même de la permaculture, mais tout cela à dimension industrielle et surtout avec des objectifs inchangés : le profit à court terme, la maîtrise totale de la filière agro-alimentaire, et par la-même, le maintient de la population sous contrôle. On commence donc à nous resservir la bonne vieille argumentation du : « mais vous savez messieurs dames, on va devoir nourrir 14 milliards de personnes…, et puis on a des pénuries de ci et ça, on n’y arrivera jamais sans la technologie… »

Chez PermacultureDesign, nous faisons parties des personnes qui ont été contactées pour étudier des « systèmes innovants ». Beaucoup d’autres permaculteurs de notre connaissance, l’ont été aussi. Un responsable de projet vous contacte pour votre expertise sur un domaine et vous demande si vous souhaitez participer à ce projet qui se veut à l’avant-garde du respect environnemental… Puis quand vous creusez un peu le sujet des éthiques dans lesquels sont développés ces projets et à quelles fins, vous prenez peur. De plus, quand vous apprenez qui finance ces recherches (fondation Rockfaeller…). Vous avez compris que ce n’est pas une expertise pour le mieux-être de la planète et celui des hommes, mais pour le bonheur des actionnaires. Souhaite-t-on collaborer au développement de cela… nous, on a clairement choisit de fuir ce genre d’initiative et nous espérons que les nombreuses personnes concernées feront de même.

Alors on nous vends des eco-technologies géniales, et trop super high tech, des fermes d’avenirs en permaculture, toutes nouvelles, qui ont inventé des supers méthodes que l’on connait depuis un siècle, sponsorisées par Fleury Michon, Casino, Jardiland et Rustica.  Tout ça, ça ne peut pas être mauvais, non ?

Alors par exemple, on a des modèles basés sur des immenses serres hydroponiques, ou au moins pire aquaponique, de la machinerie techno-écologique high-tech, de supers fermes urbaines en veux-tu en voilà et bien d’autres excentricités agricoles urbaines énergivores, aux coûts exorbitants, ultra-centralisés, et tout sauf résilientes…

A propos, nous n’avons rien contre l’aquaponie à partir du moment où elle est utilisée correctement, dans un contexte familial, et dans un contexte d’entreprise éthique…et surtout dont les produits profitent aux humains et à l’environnement.

Comprenons donc que le supermarché de demain n’aura même plus besoin de personnel, ni de producteurs, les serres seront directement sur site et pour sûr ces économies d’échelle raviront les actionnaires ! On vous sortira les arguments suivants pour vous convaincre :

  • « c’est local ! »
  • « c’est frais (puisque produit à proximité) ! »
  • sur certains projets « c’est bio ! »
  • « cela va réduire la pollution (moins de transports via les camions) ! »
  • et l’inévitable « ça va créer des emplois ! »

Les maires vont se battre pour proposer des terrains en ville à prix défiant toute concurrence pour attirer ces projets alléchants sur le papier…

L’idée pour ces grands groupes d’agrobusiness, est de convertir l’agriculture conventionnelle à bout de souffle, en des lieux de productions en ville, avec au RDC le supermarché et au dessus la serre de production. Et ses systèmes cumulent les avantages pour ces groupes :

  • éviction des paysans avec leurs terres polluées
  • ils seront propriétaires de toute la chaine (de la production à la distribution).
  • et la mise en place de brevets de ces systèmes empêchera définitivement toute concurrence des paysans, puisqu’ils ne pourront plus trouver de filières de distributions, ou devront s’endetter sur des millions pour pouvoir exploiter un de ces systèmes. En bref, le modèle ne change pas, on le repeint en vert et les multinationales prennent encore plus de pouvoir et de profit…

Alors avec tout cela, et des projets de cet acabit qui s’installent sur notre territoire, il nous semble important de reparler du sens du travail des permaculteurs, et de leurs souhaits profonds : évoluer vers un nouveau paradigme, ou transiter vers un modèle de société plus résilient, plus juste pour les humains et la terre.

N’y a-t-il pas d’autres possibilités plus simples, résilientes et régénératives pour solutionner les problématiques des prochaines décennies ? Sincèrement, nous en avons plein notre chapeau ! Et le jardinage en permaculture peut très bien être un « des modèles » (parce qu’un seul modèle ne suffira pas bien sûr) agricoles viables dans les milieux urbains, semi urbains et ruraux de demain…

Une des solutions

Imaginons une « agriculture de jardins» faite de petits systèmes de production intensifs d’environ 1000 m2, où le travail à la main est plus efficace que celui des machines, et où l’on produit suffisamment pour nourrir un foyer et dégager des surplus à vendre. Nous avons de nombreux exemples dans le monde et en France d’ailleurs, que ce type de surface peuvent être hautement productives. Ces jardins durables, productifs et écologiques, intégrant souvent du petit bétail et des volailles s’adaptent à un large éventail de systèmes et de conditions (climatiques, économiques, culturelles…) en mettant en pratique les principes de la permaculture.

En considérant le jardinage en permaculture comme un modèle agricole, on peut pourtant entrevoir une agriculture et un développement urbain et péri-urbain beaucoup plus durable que les solutions techno-ecolo-agronomiques qu’on nous propose.

Les bénéfices du jardinage en permaculture comme modèle agricole

Sociaux :

  1. On crée des unités de production décentralisées, ultra-localisées, à haute valeur ajoutée sociale, en terme d’emploi, de liens entre les peuples, où chacun du plus jeune au plus ancien peut remplir un rôle.
  2. On encourage vivement la résilience locale, la création de revenus multiples, touchant de nombreuses personnes, et favorisant la distribution et la circulation des richesses.
  3. C’est en faisant évoluer nos habitudes alimentaires vers des produits plus sains, gouteux, locaux et de saison, que nous pourrons «  renaturer » les gens, et aller vers une socièté plus consciente de son lien avec la terre et la nature en général.

Environnementaux :

  1. On peut facilement collecter et utiliser les différents déchets organiques générés au quotidien (déchets de jardin, de cuisine, excréments humains et animaux, déchets de restaurants…). Cet important apport en matière organique permettant d’assurer la fertilité des sols, éviterait un important traitement des déchets en aval. A peu près 50% des déchets ménagers urbains sont aujourd’hui des matières organiques valorisables.
  2. La gestion des eaux, des microclimats, des énergies et des nutriments est pensée à l’échelle de chaque unité, ceci permettant d’éviter des effets d’accumulation, et par incidence des pollutions tout en optimisant les productions.
  3. On peut cultiver biologiquement sans grande difficulté et organiser des associations et des rotations de cultures complexes tandis que cela est quasiment ingérable en grande agriculture commerciale.
  4. On favorise les circuits courts et on diminue les transports, emballages, etc.

Economiques :

  1. Il n’y a presque pas de gaspillage dans les récoltes car on n’a pas besoin de faire de sélections pour éliminer les produits non esthétiques, non transportables, non calibrés…la quasi-totalité de ce qui est produit est consommé ou vendu !
  2. Les productions peuvent être diversifiées et organisées par les différents acteurs (producteurs et consommateurs), et designer pour que les produits des uns bénéficient aux besoins des autres et inversement, et ce à l’échelle locale  : pépinières, fruits, légumes, plants, semences, etc…On pourrait imaginer une rue d’un quartier entier s’organisant ensemble, des lotissements producteurs, des cités-maraichères…
  3. Les jardins sont des espaces de vie et de travail à taille humaine qui favorisent l’observation et donc la réactivité et l’efficacité dans nos interventions, et dans la réponse à certaines demandes.
  4. Avec une « agriculture de jardins », on réduit aussi énormément les coûts en intrants et sortants : fertilisants, transport, stockage, marketing, conditionnement et préparation des denrées périssables.
  5. On diminue aussi les besoins en intermédiaires et donc les gaspillages qui en découlent
  6. On crée des compléments de revenus, de la disponibilité, de la réduction dans les déplacements, on crée de nouveaux emplois gratifiants, sains, ayant un sens, de l’abondance de productions saines…Une nation en bonne santé, ayant moins de besoin en terme de soins médicaux…Et tant d’autres avantages…

Les Freins

Malheureusement, dans nos pays « riches », des décennies de nourriture « à bas prix » ont fait décliner le jardinage en tant que moyen de production alimentaire. Celui-ci perdure encore, mais avec des pratiques qui sont souvent très énergivores, et parfois dangereuses pour l’environnement.

Les analyses économiques classiques rejettent l’idée qu’une « agriculture de jardins » puisse prospérer par rapport à l’agriculture commerciale actuelle, ce modèle ne permettant pas de faire des économies d’échelles. Cette vision prédominante occulte à tort des niches de développement possibles pour des très petites, voire micros exploitations répondant à de nouvelles valeurs et nouvelles attitudes de consommation issues de préoccupations écologiques et sanitaires.

Évidemment, il pourra être argumenté que de telles petites exploitations ont aujourd’hui besoin d’être subventionnées pour exister, et ce n’est d’ailleurs pas obligatoire… La possibilité de financement par souscription, achat de parts sociales, du public, est tout à fait réaliste.

Conclusion

Il est probable qu’un tel modèle reste marginal dans la production alimentaire, si les marchés économiques et financiers parviennent à maintenir des niveaux de prix bas sur les matières premières, et si les problèmes écologiques globaux peuvent être maintenus au second plan.

Il est clair que le passage d’un jardinage de loisir consommateur d’énergie et polluant, à un jardinage en tant que modèle agricole pour produire efficacement des fruits et légumes, nécessitera une révolution économique et sociale, que beaucoup pensent impossible.

Mais c’est sans compter sur plusieurs facteurs importants pouvant générer ce changement social radical :

  • Des prévisions d’avenir de plus en plus restreintes, une flambée du prix des matières premières, des problématiques écologiques toujours plus importantes.
  • Des pouvoirs publics confrontés à leur échec total à créer une croissance économique durable, et donc de plus en plus enclins à soutenir des modèles durables permettant à des chômeurs de retrouver une activité.
  • Et enfin et surtout les individus et les familles dont la capacité d’adaptation peut être très rapide quand le besoin s’en fait sentir !

Alors une « agriculture de jardins » pourrait très rapidement se développer et devenir une solution parmi d’autres particulièrement intéressantes. Dans plusieurs pays ou régions, celle-ci est d’ailleurs toujours d’actualité.

Les petites et micro entreprises sont à l’origine des renouveaux économiques et de la majorité des emplois de notre pays. Les ménages et foyers, sont la base principale d’où émergent ces structures. Pour que l’agriculture redevienne durable, elle doit se baser sur une culture paysanne post-industrielle, dans laquelle un grand nombre de personnes développeront l’expérience et les compétences nécessaires à une agriculture de jardins ou décentralisée.

Ainsi, sur le long terme, ce type de modèles pourront redynamiser l’agriculture commerciale, grâce à de nouveaux fermiers, de nouvelles méthodes adaptées localement, et des systèmes de production intégrés, réactifs.

La permaculture est un concept global, holistique, dont le jardinage et l’agriculture durable sont des sujets centraux. Ces pratiques permettent à de nombreuses personnes dans le monde de produire leur subsistance, et nous cherchons à l’inclure dans une démarche de permanence et de durabilité, en accord avec son contexte, et son environnement.

Nous souhaitons être et rester vigilant dans les modèles que l’on nous propose afin de conserver un sens et une éthique dans notre rapport à la vie en général. L’évolution vers un contexte culturel où les humains entre eux, et leur relation avec l’environnement tende vers plus de maturité et de conscience est notre principale considération.

Pour le podcast N°2 de PermacultureDesign, nous vous proposons de créer des émissions de questions/réponses où nous répondrons à vos questions. Pour nous proposer des questions, écrivez « Proposition de question » dans les commentaires suivants.

Amis permaculteurs, à bientôt !

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A propos de l'auteur

Permaculture Design

Cet article a été rédigé par l’équipe du Bureau d’étude PermacultureDesign.

44 Commentaires

  1. Rémy

    Merci Benjamin pour ce partage, ces échanges et pour la qualité du travail que tu mènes au travers de permaculture design..Un beau tour d’horizon dans ce podcast où lucidité, clairvoyance, honnêteté d’esprit, franc parlé et pragmatisme s’accordent harmonieusement..

    Je partage totalement cette vision et je partage aussi ce message sur nos pages de groupe en Nouvelle-Calédonie où après 3 ans de sensibilisation, d’information et d’action, la perma-culture commence à trouver sens et place dans le langage et dans les pratiques de vie d’initiés, tant en zone urbaine qu’en zone rurale, mais aussi désormais en tribu où les « graines de permaculture » germent bien volontiers … La terre et l’environnement social et culturel y étant déjà fertiles… Et le rythme bien tranquille … (Pacifique time)
    Mais comme partout ailleurs les effets nocifs de la déculturation, de la mondialisation, de l’uniformisation et de l’assistanat ont fait de gros dégâts au niveau de l’île.,
    Au regard des énormes bouleversements qui ébranlent et menacent de plus en plus notre planète, il est donc plus que grand temps ici comme ailleurs de tenter de faire valoir et prévaloir, autant que faire se peut, le bon sens. Le respect de notre environnement et des êtres qui l’habitent,, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, la promotion de la biodiversité, la réduction des déchets et de la production d’énergie non durable, le développement d’une économie solidaire de proximité, les solutions alternatives sont donc au programme…La permaculture étant un support , un outil et un véhicule tout terrain, tout à fait adapté à ce changement de paradigme.

    Bien qu’à seulement à 2 h d’avion d’Australie et de Tasmanie, là où grâce à Bill Mollison et David Holmgren est né il y a 1/2 siècle ce terme, le mot « permaculture » reste cependant tout nouveau dans le langage quotidien des calédoniens… Le « BIO » ( concept : labellisation certification commercialisation, maîtrise de nouveaux marchés y étant par contre d’actualité car fortement soutenu par les organismes spécialisés, institutions locales et associations affiliées et subventionnées au cours de ces dernières années) …
    Il n’y a pas d’opposition, mais pour ma part plutôt que parler de « BIO » je préfère désormais parler d’agriculture paysanne, familiale, d’agroécologie et de permaculture…. Un permaculteur pratique automatiquement la culture bio alors qu’un agriculteur bio n’est pas pour autant permaculteur ni dans l’esprit, ni dans l’âme..Et comme tu le dis si bien, la permaculture ne se limite pas à des pratiques agricoles.
    En fait la philosophie, les concepts et les pratiques liées à la permaculture ne sont pas nouveaux dans le fonctionnement social et culturel du monde traditionnel Kanak et Océanien.. Dans un Pays en construction où les populations se questionnent fortement sur l’avenir proche, les valeurs éthiques et les techniques appliquées de la permaculture sont une des voies communes qui mérite d’être promue et valorisée dans notre Île/Pays et dans notre région Pacifique, les insulaires étant aussi les plus exposés au effets du changement climatique et à la montée des eaux qui menacent déjà certaines de nos populations .

    Merci encore pour ce support mis en partage et bonne continuation à tous.

    Réponse
    • Benjamin Broustey

      Bonjour Remy,
      Merci pour cette belle synthèse et analyse de la situation du caillou. Je retrouve beaucoup de similitude avec l’île de La Réunion, où nous sommes allé enseigner plusieurs fois, et où l’on a maintenant une équipe présente là-bas…J’espère que La Nouvelle Calédonie suivra la même voie, car depuis deux ans que nous allons sur l’île et que les pdcs s’enchainent, c’est l’explosion! Les changements sont parfois longs à venir dans les îles, mais une fois qu’ils arrivent, les choses se succèdent beaucoup plus vite que dans les régions plus vastes…Comme tu le sais dans ces endroits, tout est concentré et accéléré, les problématiques comme les succès!
      Je souhaite à tous les permaculteurs de cette belle île de continuer leur travail de sensibilisation, de démonstration comme tu le fais Remy. Mais sans oublier de le faire dans la paix, sans opposition, lutte et violence, car les erreurs du passé doivent nous apprendre à « Etre » plus conscient aujourd’hui.

      Réponse
      • Rémy

        Bonsoir Ben, oui tu as raison de dire que sur les îles les changements peuvent avoir du mal à prendre au départ, et peuvent ensuite gagner rapidement de toute part… Peut-être l’effet des marées montantes et descendantes… On va dire cela comme ça 😉 Ce qui est certain c’est que cela fonctionne effectivement ainsi… Peut-être plus ici qu’à la Réunion dans la mesure où il y a 3 fois moins d’habitants (260 000 hbts)

        Ne pas être confronté à des oppositions lorsque l’on débrousse et que l’on ose emprunter de nouveaux sentiers pour progresser hors des chemins et des routes tracées n’est pas toujours chose aisée, surtout lorsque la nouvelle voie peut s’avérer fiable, durable et profitable pour soi et pour le plus grand nombre… Ceci peut susciter bien malgré soit le dérangement de certaines habitudes de fonctionnement et de penser en rond autour d’égo-axes et de pouvoirs d’intérêts dominants .
        Mais l’éthique et les valeurs partagées par les permaculteurs devraient je l’espère avec le temps trouver large écho et s’imposer progressivement dans l’ensemble du paysage calédonien en stimulant les énergies encore endormies et en multipliant les initiatives créatives et fédératrices, plutôt que nourrir division et violence….
        Cela prendra le temps qu’il faut… Mais la Paix, la Solidarité, la Vie en harmonie dans la diversité et dans le Respect de notre environnement et des Êtres vivants, c’est bien ce à quoi nous aspirons pour majorité dans notre grande diversité, mais sur notre belle île il y a aussi du nickel… bcp de nickel et tout ce qui peut aller avec et autour EST aussi bien présent dans la vie des calédoniens.

        Nous organisons le premier PDC en N.Calédonie au mois de mars-avril 2015 avec la venue de Bernard Alonso, invité par l’association MALE’VA que je préside depuis 5 ans.
        3 d’entre nous sont déjà partis suivre un PDC en Belgique au mois de mai avec Bernard (ns sommes francophones) Peut-être pourrions nous à l’avenir envisager un autre PDC et/ou d’autres formations en N.Calédonie avec toi,Benjamin. C’est vrai qu’on est loin, mais si tu es intéressé et si tu peux te rendre disponible pour venir ns rendre visite à l’occasion dans la région Pacifique et partager avec nous ton énergie positive et un peu de tes multiples connaissances et savoir faire dans le domaine de la permaculture en milieu tropical ce sera pour nous une grande joie de te recevoir.

        Bonne fêtes de fin d’année à tous, sans excès, En vs souhaitant bcp d’amour et de joie autour de vous.

        Réponse
        • Benjamin Broustey

          Super Remy,
          C’est chouette de lancer une dynamique en commençant à organiser des choses la-bas. Effectivement, j’avais déjà été contacté pour organiser quelque chose la-bas, par la même association je crois, mais sans suite…L’idée de se déplacer est intéressante mais une ou deux fois pas plus, le but étant de former une équipe sur place pour prendre le relai…C’est ce que nous avait fait à la Réunion, cela a pris deux déplacements…
          Bon pdc et bonne fêtes !!!

          Réponse
          • Rémy

            Salut Benjamin – Super !!!
            On reste donc en lien et on te tient informé. J’espère qu’au final nous aurons l’occasion de te recevoir aussi sur notre belle île. Nous sommes effectivement en train de créer une équipe sur place et ton expérience, tout comme celle de Bernard nous sera profitable dans la suite de nos projets.
            A tout bientôt 😉

        • Laurent Guillotin

          Bonjour Rémy,

          Je me permet d’intervenir pour témoigner. Je suis le référent de PermacultureDesing à la Réunion. Comme vous, nous avons été interpeller quand nous sommes arrivés ici, car la mono-agriculture subventionnée de la canne à sucre à laissé très peu de place à la production vivrière. C’est une catastrophe, quand on pense aux risques que nous encourrons en cas de rupture de nos mondes insulaires avec l’extérieur. Je ne veux surtout pas endosser l’importation loin de là. Ce que je tiens à souligner, c’est que si nous réagissons pas maintenant, nous courrons de grands risques, dont celui de notre survie, si cette rupture survient. Sommes-nous trop con pour faire pousser notre propre nourriture?

          En deux ans, nous avons, grâce la venue de Benjamin, formés près d’une cinquantaine de personnes et actuellement nous comptons deux à quatre chantiers collectifs par semaine sur l’Ile. De nombreux petits projets sont mis en place par des stagiaires, d’autres stagiaires sont en démarches pour obtenir un diplôme agricoles pour avoir accès à la Terre, car malheureusement actuellement il est impossible, à notre connaissance, de pouvoir acheter un terrain agricole sans diplôme. Dans d’autres cas, des agriculteurs ayant suivit le PDC sont en application de la permaculture. C’est vraiment encourageant et qui plus est, ce qui est rassurant c’est que parmi les stagiaires formés nous avons une bonne proportion de jeunes qui ont déjà pris conscience du monde dans lequel ils vivent. Voulant vivre en cohérence avec leurs croyances, notamment se détacher le plus possible d’un système qui ne marche plus – ou qui ne marchera plus longtemps- sont venus suivre cette formation. Je monte actuellement mon équipe pour m’accompagner dans le prochain PDC.

          Bravo pour ton initiative, je t’encourage à pour poursuivre ton aventure, comme nous la poursuivons ici. Je te souhaite fortement de rencontrer Benjamin pour un éventuel PDC, il est vraiment simple, génial, humain et professionnel!

          Pour 2015, je nous souhaite de semer beaucoup, beaucoup de graines de permaculture!

          Laurent

          Réponse
  2. Denis

    Réaction après la lecture de l’appel à projet CASDAR 2014 => http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/AAP_Semence_Dossier_cle8b67cb.pdf

    Cet appel à projet 2014 est introduit part le Ministère de l’Agriculture en ces termes :  » Aujourd’hui, le progrès génétique des plantes cultivées et, de façon plus large, le secteur des variétés, des semences et des plants est appelé à contribuer aux enjeux de durabilité économique, environnementale et sociale de notre agriculture et de nos territoires.  »
    il apparaît donc que nos dirigeants espèrent pouvoir trouver la solution en finançant la recherche et la création de nouvelles variétés. L’étude de faisabilité est financée par le Ministère de l’Agriculture => http://agriculture.gouv.fr/Appel-a-projets-2014-semences-selection-vegetale
    Dans cet appel à projet CASDAR, je suis scandalisé de voir que l’élément moteur de cet Appel 2014 n’est autre que : « l’émergence de phénomènes de résistances aux pesticides chez certains bioagresseurs »

    Combien d’expériences anti-nature seront-elles nécessaires pour que l’homme fasse preuve d’humilité qui lui permettait de retrouver le bon sens qu’il a perdu qui l’amènerait sur un autre chemin que celui de la fuite en avant ?
    Apprendre à vivre avec la nature et non contre la nature : voilà le défi que l’homme devra relever, s’il veut continuer à vivre sur cette planète.

    Examinons le cas d’une des luttes contre la nature et plus précisément contre les prétendues « mauvaises herbes » appelées adventices. Après une décennie d’épandage de round-up sur des céréales, la nature réagit à sa manière par la résistance :
    L’exemple des adventices qui résistent au glyphosate en Argentine, est le fait révélateur que, dans son combat contre la nature, l’homme a perdu la bataille et que la nature est plus forte. Aveuglé par la puissance du pétrole et le miroir aux alouettes que sont les plantes génétiquement modifiées, il pourrait bien, dans une puérile obstination, créer un autre désherbant dont les effets seront à nouveau réduit à néant par l’extraordinaire adaptation de la nature à résister aux agressions humaines.
    Lorsque l’homme aura épuisé toutes les énergies fossiles, il n’aura pas d’autre choix que de vivre avec la nature. En attendant, nous allons nous diriger vers une agriculture à 2 vitesses, une agriculture à toutes vitesses propulsée par la puissance du pétrole et la chimie qui en découle, et une agriculture appelée permaculture qui prouve dans la lenteur que l’on peut s’en passer. L’une remonte le courant, s’essouffle et s’asphyxie, l’autre dans le sens courant, celui de la nature qui montre le chemin. Et l’on sera témoin de scènes ubuesques, dans lesquelles des techniciens agricoles, parcourant nos campagnes, tourneront leur casquette dans le sens du courant, puis dans le sens inverse, selon qu’ils conseilleront une agriculture aussi claire et limpide que l’eau de source, et une agriculture industrielle polluante, chaque année plus complexifiée par des impératifs d’innocuité pour la planète.

    Réponse
  3. sylvie

    Je voulais remercier pour ce super podcast, j’aime le ton et les propos….
    Le blog qui suit est, lui aussi, très instructif.

    Merci à tous!

    Réponse
  4. FREDERIC

    Bonjour Benjamin,
    la réalisation de l’idée du podcast en Français est à mon sens toute indiquée en vue de promouvoir une ou des cultures respectueuses de l’Homme et de son environnement.

    Plusieurs questions en vrac me viennent à son écoute :
    – Pouvez vous préciser les fermes concernées par les sous entendus ( jardil…d et cie ) ? J’ai bien une idée mais autant être clair et limpide à ce sujet.
    – Sans financements en provenance des banques conventionnelles ou industriels comment imaginez vous concrètement un développement significatif ( version haricot au développement rapide ) de la permaculture sur notre territoire pour le moins et en combien de temps ?
    – Y aura t il des interviews ou échanges avec d’autres permaculteurs, agriculteurs, cuisiniers, médecins, dentistes, politiques dans les futurs podcasts ?
    – Une version vidéo est elle prévue ?

    Au plaisir de vous entendre ou lire.

    Cordialement.

    Réponse
  5. Joëlle Guillet

    Bonjour et merci! Je suis toujours heureuse quand j’observe une volonte d’aller vers un monde meilleur!
    Pour denis, en permaculture on ne retourne pas le sol mais je suis d’accord sur le fait qu’on cree toujours des mots nouveaux : agriculture biologique, biodinamique et maintenant permaculture. Qu’importe les mots, l’important est d’avoir un maximum d’amour et donc de respect pour la terre.
    pour nathalie, merci pour ton action, j’aimerais beaucoup te rejoindre! Il nous est interdit de vendre! La societe est bien faite pour nous maintenir dans l’esclavage! Nous pouvons pourtant en sortir: en creant une monais locale : un SEL par exemple. Ca me semble plus rapide que de changer la loi…peut etre.
    La seule chose dont on a vraiment besoin pour vivre est la nouriture que nous pouvons tous avoir avec un jardin pourvu que celui ci soit de taille sufisante. En russie le mouvement anastasia donne 1he par famille. Pour aquerir la terre ils la demandent a « l’etat » qui la leur prete. Il serait vraiment bien que nos pays en fasse autant. Si la nouriture est vitale on doit donc apprendre avant tout a cultiver avec amour et respect et chacun devrait avoir un jardin. On assure ainsi la survie de tous et une vie digne (pas de probleme de chaumage ou d’esclavage).
    Je vais demenager prochainement sur un terrain de 2500m2. Je fais le pari que cette surface sufit pour me nourrire entierement et sans doute aussi mon mari et ma fille. Je pense meme encore avoir du temps pour faire autres choses.
    merci a tous et tres bonne journee a vous!

    Réponse
    • Denis

      En réponse à Joëlle, mon jardin fait 15 mètres sur 20 soit 300 m2 framboisiers inclus + une petite serre de 4m x 6m pour étaler la production.
      Cela suffit pour nourrir 2 personnes en légumes à condition de faire des conserves stérilisées et congelées de tomates, haricots verts et petits pois car en pleine saison on a des surplus et on ne pourrait pas tout manger.
      L’idéal est de l’agrandir avec 400 à 600 m2 de fruitiers. Ne pas hésiter à planter quelques fruitiers pas trop serrés dans le potager.

      Réponse
      • Joëlle Guillet

        A vrai dire je pensais a l’independance alimentaire. Je suis vegetalienne et je pensais me nourrire que de mon jardin en plantant legumineuses et cereales. Je ne sais pas si d’autres ont tenter le coup et avec quelle surface.

        Réponse
  6. Denis

    Proposition de questions
    Quelles différences entre une production de fruits et légumes en agriculture biologique et une production en permaculture ?
    C’est une question qui sera très certainement posée par le consommateur et à laquelle on ne saura forcément répondre.

    Réponse
    • Goulven

      L’agriculture biologique est une culture quasi conventionnelle qui n’utilise pas de produits chimiques et n’optimise pas sa consommation de surface et d’énergie par rapport à la permaculture. C’est une excellente solution de transition en réponse a l’agro-industrie.

      Ce que souligne la plupart des textes sur la permaculture est qu’elle n’est pas dans un champ (agro), c’est a dire que l’on ne va pas nécessairement couper la forêt et obtenir champ pour cultiver. Mais plutôt dynamiser une production très dense en surface et très diversifié en espèce.
      De plus, j’ai constaté l’interaction dans l’écosystème qui favorise et maintien les relations entres les différents éléments qui repondent a plusieurs fonctions. En plus de ne pas utiliser de produit chimique évidemment, car l’écosystème s’harmonise en puisant dans le cycle des interactions du systèmes.

      Réponse
  7. Nathalie Commergnac

    je reformule ma question !!
    Qu’en est il des particuliers et de leurs surplus ?
    quelle place peuvent ils prendre quand ils se comportent déja presque en micro ferme ? existe il un status pour vendre ses surplus sans être agriculteurs ?
    je précise que je pratique la permaculture depuis un moment déja : de façon totalement intuitive et que je me documente et y travail déja depuis 5 ans de façon systématique ! .
    j’ apprécierais d’avoir un avis éclairé sur ce point !
    Merci
    Nathalie

    Réponse
    • Denis

      Bonjour Nathalie,
      Il n’y a pas de statut pour pour le particulier. Il te reste la solution de vendre, échanger ou donner tes surplus entre amis ou bien à des revendeurs de produits maraîchers.

      Réponse
      • Nathalie Commergnac

        merci pour ta réponse Denis malheureusement c’est la réponse que je craignais et effectivement il y à la piste de vendre aux revendeurs (sauf que déja 1 intermédiaire… ) : pourquoi pas pour les fruits , je vais voir aussi avec une asso qui à ouvert une épicerie bio, vue que j’ en suis membre ….,!?

        Réponse
    • Jac

      Bonsoir Nathalie,

      pour votre question concernant la vente de vos surplus, il existe une solution: vous déclarer agricultrice à titre secondaire. Si c’est encore aujourd’hui le parcours du combattant pour faire admettre à une MSA qu’on peut vivre, même partiellement, de sa production sur une toute petite surface, les choses devraient très bientôt évoluer avec l’entrée en vigueur des décrets d’application de la nouvelle loi d’Avenir Agricole. En effet, sous l’impulsion de la Confédération Paysanne, le critère « nombre d’heures de travail » est venu compléter celui de SMI (Surface Minimum d’Installation). Ceci va permettre à de très petites structures, qui ont une activité partielle agricole, de pouvoir être reconnues au niveau du statut agricole. C’est une évolution importante et positive. Cet aspect juridique n’a pas été mentionné dans le Podcast, mais voilà le complément fait..

      Réponse
      • Nathalie Commergnac

        merci beaucoup pour cette réponse je vais prendre le temps d’ y penser mieux, mais ça donne de l’espoir !!
        car en fait ma difficulté n’est pas de manger ou de troquer comme dit Sylvie mais de payer mes factures d’eau d’électricité de payer mon bois de chauffage bref de trouver de l’argent !!
        je fais du troc depuis bien longtemps et je donne aussi mais les impôts locatifs c pas des poireaux qu’ils veulent ni même des carottes même si c délicieux .
        en tout cas merci à tous pour cette discutions et à Benjamin de l’avoir provoquée !!

        Réponse
    • sylvie

      Bonsoir,

      Concernant la question des surplus, plutôt que de se casser la tête avec la paperasse et les statuts, il me semble que le plus intéressant c’est le troc.
      En fait c’est un peu difficile si on arrive quelque part mais dès qu’on connait un peu de monde, ça peut se mettre en place. Untel 1 est mécanicien mais lui, le jardin c’est pas son truc c’est un fana d’la pêche, et ben untel autre il lui file des légumes quand il en a beaucoup et sait qu’il peut appeler untel 1 pour réparer sa voiture…(ou avoir du poisson 😉
      Beaucoup de gens ont des savoirs-faire et c’est vraiment le plus simple, si c’est équitable.
      Pas d’argent quand on peut faire autrement…..

      Bonnes futures récoltes à tous et vivent les jardins-forêts!

      Réponse
  8. Guillaume

    Merci pour ce podcast !
    C’est bien de rappeler l’aspect sociale et économique de la permaculture.
    Je suis particulièrement intéressé par l’idée d’association de quartier.
    J’ai hâte d’écouter le suivant….

    Réponse
  9. Denis

    Proposition de questions.
    Les installations de micro-ferme en permaculture doivent-elles s’inscrire dans une démarche classique d’installation comme celles des jeunes agriculteurs avec dotation à l’installation (DJA) ainsi que l’accès aux aides de la PAC ?
    Les incitations financières de la PAC vont de plus en plus dans le sens d’un « verdissement » de l’agriculture actuelle (industrielle). La permaculture est, dans ce domaine, exemplaire.

    Doit-on accepter que la permaculture soit « récupérée » par les Chambres d’Agricultures ?
    Les Présidents des Chambres d’Agricultures ne parlent que d’une agriculture productiviste avec des exploitations toujours plus grandes, à l’opposé de la permaculture.

    Réponse
  10. Johan

    Salut à tous !
    proposition de question: Quels conseils pour l’accés à une terre ? Le but etant de produire une partie de notre alimentation, d’y construire une case passive et de sensibiliser mes voisins ruraux. Y’a t’il des assos qui soutiennent les futurs permaculteurs ? Merci

    Réponse
    • Claire

      Excellent cette idée de podcast. Merci à Benjamin Broustey.
      C’est vrai il faut rester vigilant, les très bonnes idées comme celle de la permaculture peuvent être récupérées pour des fins uniquement commerciales, ce qui est à l’exact opposé de l’éthique permaculturelle.
      A Johan, je répondrais qu’il existe l’asso Terre de liens qui me semble correspondre exactement à ce qu’il cherche : http://www.terredeliens.org/.

      Réponse
  11. François Vidocq

    « On crée des unités de production décentralisées, […] de liens entre les races, où chacun […]. »

    Quelqu’un peut-il m’expliquer de quelles « races » il est ici question ? S’il s’agit de l’Homme, le terme est assez maladroit, complètement injustifiable scientifiquement et fait tache dans la dimension humaniste de la Permaculture.

    Je crois qu’une correction s’impose, « lien entre les peuples » ?

    Réponse
    • Benjamin Broustey

      C’est vrai François que j’aurai pu mieux choisir mon mot, mais au vu de mon histoire personnelle, n’ayez pas peur, je suis loin d’être critiquable à ce niveau…
      Alors corrigeons par lien entre les peuples, les ethnies, ou autres mots qui vous convient…Les idées et principes m’intéressent avant tout !

      Réponse
  12. Boris

    Bonjour,
    D’abord merci pour ce podcast fort intéressant.
    Cependant, un petit détail m’interpelle…
    Au début, vous parlez d’une « invasion » à la H.G. Wells de toutes les grandes capitales mais sur quoi vous appuyez vous pour tenir ces propos? Personnellement, je me tiens informé de tout ce qui se fait dans ce domaine et nulle part je n’ai vu jouer un tel scénario catastrophe.
    Je pense que dans le domaine de la « nouvelle agriculture », il bien plus intéressant et constructif d’explorer toutes les nouvelles pistes qui s’offrent à nous pour essayer de résoudre les problèmes des générations à venir, plutôt que de prôner un mode (peut être utopique) qui, par vos arguments, ne permet pas d’affirmer ou de confirmer que votre solution « perma » est l’unique valide (tant au niveau de l’éthique que de sa viabilité).
    Il est à mon sens, aujourd’hui, plus judicieux de s’intéresser à toutes ces nouvelles techniques (et pas uniquement technologies) et de trouver un compromis (ou un mix) afin de répondre au mieux aux problématiques de demain.

    Réponse
    • Benjamin Broustey

      Bonjour Boris,
      Il me semble que je n’utilise pas la même rhétorique que vous. Je n’ai jamais parlé parlé « d’invasion » ni de « HG Wells », ni « scénario catastrophe ». Vous donnez une dimension à nos propos que jamais nous avons voulu…
      Que vous soyez investi de tels projets ne m’ennuie pas plus que cela Boris, mais ne tentez pas de nous faire dire ce que l’on a pas dit… La science est utile Boris, mais quand elle sert l’humanité, et cela fait bien longtemps qu’une majeure partie de ses acteurs et commanditaires, travaillent avec des motivations plutôt commerciales… Chacun se fera une idée sur le fait ou non que l’utilisation de la technologie nous apporte bonheur, et avancées sociales. Il suffit d’observer, de voyager, de rencontrer des communautés humaines qui vivent sans le niveau technologique occidental, pour avoir une réponse plus que précise sur le sujet, et sans avoir à étayer cela de discours ou d’études scientifiques que l’on hisse aujourd’hui au niveau du divin, tant il n’y a que cette justification qui prouve quoi que ce soit…
      Quand à l’utopie…Sans utopies, nous n’avons pas de rêve Boris, pas d’idées à tenter de faire émerger, plus de créativité…Ne pas être utopiste, c’est finalement être dans un monde, ou se sentir comme un être, « achevé » ou « aboutit », c’est fermer une porte à des solutions créatives, simples, et accessible à tout être humain, sans compétences élitistes…Est ce vraiment plus constructif ?
      Autre fait : la solution perma n’est pas l’unique valide, encore une fois vous déformez mes propos, j’attire votre attention sur le fait que je présente « une des solutions » possible pour demain, et je vois plus la permaculture comme un outil d’aide à la transition que comme un dogme…
      Bons projets Boris et merci pour ce débats d’idées !

      Réponse
  13. Denis

    Bonjour,
    Je suis éleveur sur une ferme de 18 ha depuis une trentaine d’années.
    Je me suis régalé en écoutant ce premier podcast surtout les 5 premières minutes.
    J’adhère à 100% sur les propos de Benjamin Broustet.
    J’applique des principes de permaculture comme par exemple la couverture permanente du sol de mon jardin potager sur lequel mon tracteur n’aura plus la place qu’il avait à chaque printemps. La micro et macro-faune du sol se chargeront de ce travail avec beaucoup plus d’efficacité et sans tasser le sol.

    Pour aller dans le sens d’une haute performance environnementale de notre agriculture, qui est l’objectif des ingénieurs agro de l’INRA et autres ingénieurs d’AgroParistech, je propose le slogan suivant :

    Zéro GES + zéro PAC = AGRICULTURE DURABLE
    Quelle agriculture peut prétendre faire mieux que la permaculture ?
    GES : Gaz à effet de serre
    PAC : Politique Agricole Commune

    Réponse
  14. Laurent

    Belle initiative Benjamin. Bon courage pour persévérer. Cela nous motive tous à nous dire que l’on est pas seul dans notre jardin.

    Réponse
  15. Vincent

    Sympa ce petit podcast !
    Vivement le suivant 🙂

    Réponse
  16. Damien

    Bonne idée ce podcast et sympathique à écouter !

    Réponse
  17. Jonathan

    proposition de question : Existe t-il un reseau pour découvrir ou apprendre la permaculture via un échange de service, un peu comme le wwoofing ? (Car les formations en permaculture sont tout de même onéreuses).
    En tout cas merci d’avoir transmis l’info concernant la prochaine arnaque de la Révolution Verte V.2.0. Naif être humain que je suis, je tombe vite dans la panneau !

    Réponse
    • Benjamin Broustey

      Salut Jonathan,
      Tu peux te proposer dans de nombreux lieux en permaculture pour aider, tu seras certainement bien accueilli…Après, ça ne s’appellera peut être pas wooffing, mais reviendra au même…
      Quand à l’arnaque 2.0, on ne demande pas de tout rejeter en bloc, mais de simplement rester vigilent sur les projets que l’on nous présentent, leurs tenants et aboutissants…Certains projets d’agriculture urbaines
      sont d’ailleurs très pertinents…Restons simplement sur nos gardes, et tentons de penser simplicité, et résilience…

      Réponse
  18. Pierre Sitelle

    Tellement vrai ! Excellent ! Merci infiniment.

    Réponse
  19. Jac

    Merci pour cette bonne mise au point par rapport notamment aux « initiatives écolos » guidées par la finance, qui se fout pas mal du bien être humain.
    Maraîcher en Agroécologie et Permaculture, je souhaite préciser qu’au delà des sujets d’éthique, les pratiques utilisées (et mentionnées, telles que par ex. les associations et les rotations de culture, mais aussi toute la conduite d’amélioration et d’entretien d’un sol vivant) requièrent de nombreuses connaissances agronomiques et biologiques pour créer une petite entité productive et résiliente. Face à cela les personnes désireuses de se lancer dans ce genre de démarche peuvent très vite baisser les bras, si elles n’ont pas un bagage suffisant. C’est un frein important au développement d’un maraîchage en Permaculture comme modèle agricole. Il n’est pas mentionné. C’est aussi la raison pour laquelle, il me parait difficile de parler de modèle agricole pour du jardinage en Permaculture. Je pense qu’il est plus sérieux de construire et de diffuser un modèle en maraîchage permaculturel, tel que le propose par exemple Eliot Coleman aux US depuis 30 ans, Jean Martin Fortier au Canada et quelques maraîchers en France comme la ferme du Bec Hellouin. A ce sujet, il serait intéressant de diffuser les résultats d’une étude en phase de finalisation, réalisée avec le concours d’Agro-Paris-Tech au Bec Hellouin.

    Réponse
  20. nathalie commergnac

    J ‘ai déjà mis un commentaire plus haut
    Il y à un autre point que je souhaite soulever :prés de chez moi un projet de micro ferme est en train d’émerger et je l’espère aboutiras pour la mise en place de multiples parcelles de 1000 m carré géré par une personne :à l’image de ce que fait la ferme du bec Helouin, ce projet se ferais sur 3 ans pour permettre de crédibiliser la faisabilité, et ensuite permettre de reproduire et d’enseigner la façon de conduire de façon efficace ce genre de jardin .
    J’ attends des nouvelles et si vous êtes intéressés je pourrais vous en dire plus ensuite, car je ferais partie des personnes actives de l’expérimentation !
    je suis très enthousiaste à cette idée.
    Au plaisir de vous entendre de nouveau .
    Nathalie

    Réponse
  21. nathalie commergnac

    Bonjour
    merci pour ce podcast, je suis ravie d’entendre ça !!!
    je pratique le jardinage biologique depuis 20 ans environ et sur 3000 m carré depuis 10 ans et plus, je suis persuadée que le jardinage peut être une grande solution d’autonomie en ce qui concerne les fruits et les légumes,voir plus :petits élevages genre poule et abeille….
    je suis depuis longtemps autosuffisante en fruits et légumes, j’ai de plus en plus de surplus et je serais curieuse de savoir ce qu’il m’est possible d’en faire car je ne suis pas agricultrice maraichère ou autre et n’ai donc pas de status légale pour vendre en dehors de ma propriété .
    Auriez vous une réponse à me suggérer.
    Je vous remercie
    Nathalie

    Réponse
  22. Joël

    « Vous retrouverez une transcription texte en bas de cet article pour ceux d’entre vous qui préfèrent la lecture ! »
    Merci d’avoir pensé à moi 🙂

    Réponse
  23. yann

    Très bonne chose de rappeler que la permaculture n’est pas seulement de l’agro écologie.
    Dans l’attente du prochain podcast 😉

    Réponse
  24. MRaous

    Bonjour,
    Merci pour votre travail!
    Une remarque, pratiquement tout ce que vous signalez comme points positifs d’un point de vue économique représente probablement une catastrophe aux yeux des économistes: pas de transports, pas d’intermédiaire, pas de marketing= du PIB en moins !! De la décroissance!!… A mes yeux, ça ne réduit en rien les qualités du système proposé, et ne fait que démontrer l’ineptie du concept de PIB, mais pour le faire valoir auprès des élus/institution, ces arguments sont un peu glissant non? D’autant que les échanges sortent alors d’un cadre monétaire et du même coup échappent à la taxation? Avez-vous déjà eu l’occasion de présenter ce idées et d’avoir des retours auprès d’institutions?
    Une question peut être pour un futur podcast: pouvez vous proposer des idées de méthodes pour créer une dynamique autour de soi: sensibiliser ses voisins à la permaculture, proposer un projet commun ou une gestion partagée d’un poulailler, d’une parcelle… J’imagine que nous ne sommes pas seuls à être entourés de jardins « pelouse-haies de thuyas » et à en être frustrés. Dans notre cas nos voisins nous semblent faire ça plus par manque d’imagination que par conviction. Mais les propositions qu’on peut leur faire les effraient, nous n’arrivent pas à déclencher quelque chose. Notre jardin est encore trop jeune pour faire rêver juste grâce à une visite.
    Des idées ou des expériences vécues seraient intéressantes!

    Merci d’avance!

    Réponse
  25. Noham

    Super idée merci il en faut plus des initiatives comme cela en France.

    Réponse
  26. Laurent Galliano

    Un grand merci Ben pour ce podcast! Super bien fait, très complet et agréable à écouter… ça fait toujours du bien de réécouter quelques fondamentaux ;-)!
    Bravo pour tout ton travail et à très vite.
    Becs,
    Laurent

    Réponse
  27. greg

    Très bonne initiative! Ça fait plaisir de pouvoir écouter un podcast dans la lignée des P.Wheaton daily-ish en français. Merci Benjamin!

    Réponse

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