© Christian Galinet

La serre qui vous est présentée ici est adossée à un talus. Elle pourrait tout aussi bien être adossée à une maison ou un abri de jardin. Une serre adossée offre un avantage notable sur une serre classique : elle bénéficie de l’inertie thermique du talus (ou du bâtiment, mais à un degré moindre) contre laquelle elle est appuyée et elle est protégée des vents froids. Il est ainsi tout à fait possible de la garder hors gel tout l’hiver, sans chauffage d’appoint.

 

 

 

Modèle à suivre

Construction mode d’emploi

  • L’ossature, réalisée en béton banché, peut être aussi construite en parpaings : placez-les à l’envers, alvéoles vers le haut, que vous remplirez de sable (pour l’inertie thermique).
  • Les chevrons sont tenus entre eux et sur l’ossature béton par des équerres métalliques vissées. Le bois n’est pas traité.
  • Vous avez peut être la possibilité de trouver des matériaux plus naturels pour l’ossature comme la terre, la pierre ou le recyclage de pneus ou de bouteilles usagées (notes de Benjamin)

  • Les panneaux de polycarbonate sont livrés en kit,avec le système de joints adaptés. Ceux-ci se vissent sur les chevrons : la distance entre deux chevrons se mesure d’axe en axe, de la largeur d’un panneau.
  • Soignez l’étanchéité en haut du toit de la serre, contre le talus ou le mur sur lequel la serre est adossée.
  • Pour limiter la condensation sous le toit vitré, prévoyez une lame d’air d’environ un centimètre à la jonction entre la façade et le toit.

Quels usages ?

Dès février, Jean-Louis Goutel démarre les premiers semis de salades ; viennent ensuite, assez rapidement, quelques semis de courgettes, concombres, potirons… sans oublier les fleurs annuelles (cosmos, œillets d’Inde…).Mi-avril : plantation des premières tomates (‘Montfavet’, une variété précoce), suivie fin avril d’un ou deux concombres. Viennent ensuite le gros des plantations de tomates, poivrons, aubergines, capables certaines années de produire jusqu’à Noël.

Courant octobre : transplantation de céleri branche et de persil, qui vont continuer de pousser à l’abri. Plantation de chicorées frisées, dont les plants ont été produits dans le jardin ; Jean-Louis obtient ainsi des chicorées durant tout l’hiver. Elles sont complétées par des laitues d’hiver, cultivées à l’extérieur, et une petite production d’endives, en cave : l’approvisionnement de la famille en verdure est ainsi assuré durant toute la morte-saison !

A la même époque, transplantation de la verveine, qui s’est épanouie dans le jardin, dans des pots qui sont placés à l’abri dans la serre ; elle sera remise en pleine terre dès le retour des beaux jours et la fin des gelées printanières.

 

Article de Remy Bacher pour Terre vivante