Cette vidéo a été tounée à l’été 2019.
Le souffle présent sur le son de la vidéo est dû à un souci technique sur le micro au moment de l’interview.
Nous l’avons attenué au maximum mais n’avons pas pu le faire disparaître complètement. Merci de votre indulgence.
Nous vous invitons à découvrir le jardin en permaculture de Nadia et Yann, membres de nos formations en ligne, qui nous partagent leur évolution dans leurs pratiques mais aussi dans leur façon de voir les autres et leur environnement depuis leur rencontre avec la permaculture.
Un grand merci à Nadia, Yann et leur enfants pour leur accueil chaleureux et les joyeux moments partagés autour de leur table.
La permaculture : une façon d’appréhender autrement la vie et son environnement
Nadia : À partir du moment où on commence à s’y intéresser, on ne voit plus la nature de la même façon.
Nous sommes à Hourtuc, sur la commune de Fieux en Lot-et-Garonne. C’est une maison qu’on a rénovée pendant une dizaine d’années, et aujourd’hui, le temps est enfin venu de modifier les extérieurs.
On a pas mal de projets à ce niveau, ainsi que dans notre grange qu’il nous reste encore à rénover.
On a tous les deux une formation d’ingénieur en agriculture, donc on est intéressés par tout ce qui se passe dans la nature et dans le sol. On a toujours eu un petit potager, en essayant de faire en sorte de produire un peu chez nous… Et puis ça fait partie d’une évolution de vie, d’une certaine recherche d’éthique. Dans mon travail, je n’étais pas très heureuse et j’ai choisi d’emprunter une autre voie. J’ai fait des recherches pour me former sur des choses qui m’intéressaient depuis très longtemps : ça s’est porté sans surprise sur tout ce qui est lié à la nature ! J’ai trouvé la formation de Permaculture Design, que j’ai suivie, et j’en ai été ravie. J’ai suivi une autre formation sur les plantes sauvages. Voilà. Parallèlement, je pense aussi faire une formation en sophrologie. Pour moi, la permaculture est une façon d’appréhender autrement et la vie, et notre environnement. Il ne s’agit pas seulement de faire pousser des plantes : il s’agit aussi de se préoccuper de soi, des gens qui nous entourent, et de faire en sorte que l’environnement dans lequel on vit soit agréable et plein de vie.
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S’ouvrir aux autres avec tolérance
Il y a beaucoup de choses qu’on faisait par habitude avant, et nos techniques ne sont plus du tout les mêmes aujourd’hui. On accueille beaucoup plus facilement les zones sauvages par exemple. Ça a des conséquences jusque dans les relations qu’on peut avoir avec les autres ; on parlait de tolérance, d’ouverture, eh bien c’est tout à fait ça : grâce à la permaculture, on apprend à s’ouvrir aussi à d’autres façons d’être et de penser.
Le placement du potager en permaculture : un choix essentiel
On avait déjà fait des potagers dans une zone éloignée de la maison, et ce n’était vraiment pas pratique. On en avait marre car ça demandait beaucoup de travail. Donc la première étape a été, suite à la formation, de faire en sorte de rapprocher le potager pour qu’il soit mieux intégré à notre vie. On a recherché une zone qui nous convienne et on a mis en place un nouveau potager en permaculture plus proche de la maison.
Le potager qui est derrière existait déjà, mais c’est une zone, parmi celles que l’on découvre quand on fait la formation, où on ne se sent pas très bien, donc il fallait qu’on trouve un autre endroit, où on aimait bien être, pouvoir profiter aussi. Et en fait ça s’est avéré être la partie la plus intime de notre jardin !
Yann : Je pense que la difficulté vient du fait qu’on a trop de surface. On n’aurait que 2.000 mètres carrés de terrain, on se poserait moins de questions. Mais comme on a un hectare dix-sept, c’est plus compliqué…
Plantation d’arbres, un moyen efficace d’améliorer le sol sec et les conditions de cultures sur le terrain
Pour se proteger de la route, on a planté de grands arbres parce qu’on aime les grands arbres et qu’il n’y avait rien sur le terrain mais comme c’est très sec, ça met longtemps à pousser. Intuitivement, on les a planté au nord et on a fait le verger au sud et aujourd’hui on se rend compte que cette haie d’arbres au nord est un atout.
Nadia : Parce que la surface était très grande, et qu’on rénovait la maison, financièrement, on ne pouvait pas acheter de grands arbres. On est partis d’arbres qui nous ont été donnés, de tout petits plants. Je suis aussi allée en forêt récupérer des glands pour planter des chênes, du système D quoi ;).
Clé de la réussite : un choix d’essences adaptées au contexte de sol sec et argilo-calcaire
Yann : Mon point de départ, c’est que je n’ai pas d’eau donc j’ai arrosé la première année pour qu’ils survivent, mais après il faut que l’arbre se débrouille, donc quand c’est sec, il faut être super patient. Si on choisit des espèces qui correspondent au sol et au climat, ça marche ! Avec le terrain argilo-calcaire et le sol sec que nous avons, on n’a pas beaucoup de choix. Mais on a remarqué que les chênes issus du semis de glands sont aussi grands aujourd’hui que ceux qu’on avait acheté et qui avaient pourtant déjà 3 ou 4 ans. C’est génial d’aller voir au printemps comment ses arbres ont poussé ! “Waouw, il a pris 10 cm, c’est top !” Bref on est un peu comme des parents qui s’extasient face à leurs gosses !
Nadia : Les chênes sont des arbres au système racinaire qui permet d’améliorer le sol. Et, en fait, à partir du moment où on a réussi à faire pousser de grands arbres, on a pu beaucoup plus facilement en planter d’autres, parce qu’ils se protègent les uns les autres. Ils créent notamment de l’ombre pour les petits leur évitant d’être en plein “cagnas” comme on dit chez nous.
Des changements impressionnants et positifs grâce à l’aménagement en permaculture
L’importance du placement des éléments et de commencer petit
Alors bon, tout n’est pas très maitrisé, et c’est à mon avis largement améliorable, mais pour autant c’est une telle joie de voir qu’en fait en faisant petit (parce qu’on avait un potager dans le champs qui était très grand et demandait beaucoup de travail) et en plaçant les choses de façon plus réfléchie, en prenant les choses dans leur ensemble, le rendu est bien meilleur. C’est impressionnant.
Les bienfaits du paillage
Le paillage, ça a été une découverte énorme, puis le placement du potager, le fait de réfléchir à un certain nombre de stratégies sur comment on allait cultiver… Ça a changé ma vie. Je ne pensais pas du tout obtenir ça, d’autant plus que c’est très argileux en bas, c’était très humide, et je ne m’imaginais pas du tout avoir ce résultat.
Le respect des zones sauvages aux multiples utilités
Les zones sauvages, je les trouve géniales, parce que ce sont de véritables laboratoires. D’abord, c’est un lieu de découvertes énormes, on s’aperçoit qu’il y a des choses qui n’auraient pas poussé si on n’avait pas laissé faire. En plus, il y a énormément de plantes qui sont comestibles : quand je dis que je vais faire les courses, ça veut dire que je vais dans mon champ, c’est mon petit supermarché à moi ! En fait, on apprend à observer la nature d’une façon complètement différente. Ces zones sauvages permettent aussi de voir des animaux qui avaient disparu de chez nous et qu’on retrouve enfin, comme des hérissons, des serpents… Et ça permet à tous les petits plants qu’on a plantés d’être protégés, et on s’aperçoit très vite, à la fin d’une saison, que leur capacité à pousser a été décuplée.
Voir son lieu différemment grâce aux principes de permaculture
Chez nous c’est très grand, et on s’imaginait qu’il fallait que tout soit cultivé, super propre, etc. Mais pas du tout ! En fait, sur une toute petite surface, on peut faire énormément de choses. Et pour moi qui aime bien que les choses soient propres, ça a été un apprentissage de découvrir qu’un potager propre, ce n’est pas forcément un potager complètement désherbé, parce que dans les choses que l’on désherbe, il y a beaucoup de plantes comestibles, et certaines plantes aident les potagères à pousser. Donc ce n’est pas incompatible, et on ne voit pas du tout les choses de la même façon depuis cette formation.
Pour bien placer les éléments de votre projet en permaculture, faites votre design !!
Comme Nadia et Yann sur leur terrain sec et argilo-calcaire en Lot-et-Garonne, apprenez à concevoir, pas à pas, à votre rythme, votre propre jardin d’Eden résilient et autonome en vous laissant guider par notre formation vidéo en ligne dédiée au design de permaculture. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour en savoir plus.
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Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.