En 2017, nous vous avions fait découvrir le petit jardin de Myriam et Déborah près de Perpignan, qui avaient transformé leur terrain de 100 m2 en partie recouvert de gravier bitumineux, en jardin nourricier en permaculture grâce à notre formation « Invitez la permaculture dans votre jardin ».

Découvrez, en vidéo, l’évolution de ce jardin 5 ans après, avec les différents retours d’expériences de Myriam sur leur choix de support de culture et autres aménagements !

Plan potager en permaculture.

Comme Myriam et Déborah, concevez votre jardin en permaculture pour qu’il réponde au mieux à vos objectifs personnels grâce à notre formation vidéo en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ».

⬇️ Ci-dessous la retranscription de la vidéo

Commencer ce jardin en permaculture a changé leur vie

La découverte de la permaculture, ça nous a quand même changé beaucoup de choses dans la vie et finalement, la régénération de ce lieu a apporté énormément « d’incidences collatérales » on va dire, dans nos vies de manière personnelle et professionnelle.

C’est vraiment ça qui nous a soutenu dans notre démarche et qui nous a permis d’oser passer le cap quelque part.

Donc c’est vrai que des lieux comme ça, c’est pas simplement un potager.

Le jardin avant la permaculture

On a acheté en 2014.

Ce jardin-là, on l’a observé pendant une année quand même. Pourquoi une année ? Parce que moi, entre temps, j’ai découvert la permaculture grâce notamment à Permaculture Design qui a été un des précurseurs pour moi sur internet, en tout cas, c’est celui que j’ai trouvé ; je ne sais pas si c’était les précurseurs, mais bon, moi, c’était ma référence.

Donc on a observé et puis finalement je suis allée me former en permaculture de manière à pouvoir faire un design correct on va dire, et c’est ce qu’on a fait sur ce lieu.

Design en permaculture d’un petit jardin urbain de moins de 100 m2.
Le design en permaculture final du petit jardin urbain de Myriam et Déborah, réalisé en 2015 à l’aide de notre formation en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! ».

Quand vous êtes venus filmer la première fois donc, ça faisait deux ans que le design était installé et que c’était mis en culture.

On avait déjà de bons résultats.

Ça fait 5 ans de plus, si je ne me trompe pas et on a de meilleurs résultats encore bien évidemment avec quelques bifurcations, quelques erreurs qu’on a commises et qu’on commet encore.

Alors là, on arrive donc sur ce mini jardin qui fait une centaine de mètres carrés.

Initialement la terrasse était existante, on a juste carrelé, donc, en réalité, la partie cultivable fait bien moins de 100 m² au final.

Donc ici voilà, c’était complètement désert, plat et avec du gravier bitumineux sur une partie, il n’avait quand même pas tout dégradé, mais c’était déjà pas mal.

Il y avait un arbre, il y avait l’oranger qui était là-bas et cet olivier voilà.

Petit jardin urbain de moins de 100 m2 avant la permaculture et le design.
Le petit jardin urbain de Myriam et Déborah avant l’installation de leur design de permaculture.

L’objectif principal de leur design de jardin en permaculture

L’objectif premier quand même, c’était d’atteindre un maximum l’autonomie alimentaire sur la partie légumes, parce qu’on ne va pas faire des céréales, on est bien d’accord et donc, on a tout organisé autour de ça, c’est-à-dire que tout ce qui pousse là, est comestible.

C’est ce qu’on avait vu la dernière fois et ça reste d’actualité aujourd’hui plus que jamais d’ailleurs.

L’adaptation au réchauffement climatique

Vu le réchauffement qu’il y a, enfin moi en 5 ans, je le vois vraiment.

Avant, on arrosait tous les 15 jours l’été.

Là, il faut arroser toutes les semaines à l’heure actuelle et on n’est pas l’été.

C’est vrai que sur la partie autonomie, au début on ne connaissait pas, on avait quand même assez misé sur les plantations qu’on faisait nous, les annuelles, etc.

Et là, de plus en plus quand même, on mise vraiment sur les plantes comestibles sauvages parce qu’elles viennent toutes seules, elles s’adaptent, on en a des nouvelles qu’on n’avait pas il y a quelques années.  Parce que le biotope a peut-être changé, mais elles viennent toutes seules, le climat change aussi donc ça c’est intéressant.  Ça nous permet quand même d’avoir un fonds de commerce alimentaire qui est toujours là.

Ce design est vraiment axé sur tout comestible sauf quelques éléments comme on verra, qui servent de mulch parce qu’on en a besoin et puis donc on n’a pas d’intrants.

Petit jardin en permaculture urbain au début de l’installation du design.
Le petit jardin en permaculture de Myriam et Déborah au début de l’installation de leur design, la première année.

Le seul intrant qu’on va avoir, c’est des engrais verts parce qu’on s’est mis à utiliser les engrais verts.

Jardin en permaculture : retour d’expériences sur leurs différents aménagements

La zone ombragée et humide pour les petits fruits

Là, par exemple, on rentre sur une partie qui est un microclimat plutôt frais, c’est plutôt à l’ombre et ça va être plutôt humide donc là, on a installé tous les petits fruits qui vont eux avoir besoin quand même de fraîcheur, d’humidité et où on ne va pas avoir besoin de les arroser tous les jours ou tous les deux jours.

Je ne sais pas si on l’avait vu dans la première vidéo, on avait fait ce qu’on appelle un trou de serrure.

On avait fait un mini espace comme ça avec, au milieu, un trou dans lequel on mettait tous nos déchets de légumes, de manière à ce que ça composte et que les petits fruits autour en bénéficient.

Ça, ça a été une erreur pour nous.

Parce que chez nous, il y a des canaux donc il y a des rats.

On avait beaucoup de familles de rats qui venaient s’installer là, qui mangeaient toutes les racines des petits fruits et surtout qui envahissaient le jardin de manière assez copieuse et ce n’est jamais agréable.

Donc on a arrêté et on a planté un arbre. Un petit noyau de néflier du Japon qui avait germé et on l’a planté, il y a 3 ans. Donc imagine, en 3 ans, il n’est pas arrosé, comment il a bénéficié de toute cette matière organique qu’on avait mise au fil des années.

Zone ombragée et humide d’un petit jardin urbain en permaculture avec des petits fruits (framboisiers, groseilliers…).
Zone ombragée et humide choisie dans ce petit jardin en permaculture pour installer les petits fruits qui se gèrent tout seuls !

Donc là, c’est autonome, ça se gère tout seul.

Il y a énormément de mulch.

On met beaucoup de déchets parce qu’ici, les limaces peuvent venir, les escargots aussi : ça ne gêne pas.

Il n’y a pas de culture et là ça profite vraiment vraiment bien.

Sous l’olivier : couvre-sols et plantes sauvages comestibles pour le mulch et la cuisine

Sous l’olivier, on avait décidé de faire des couvre-sols pour nous servir de mulch.

On a installé des pervenches, on a installé des capucines qui reviennent chaque année.

On a installé voilà, quelques ornementaux qui poussent beaucoup de manière à nous faire du mulch et puis après, on s’est aperçu que là du coup, il y avait pas mal de plantes sauvages qui s’installaient.

Notamment il y a la grande mauve sylvestre qui est une très bonne salade sauvage. C’est bon pour les soupes, pour les salades, du coup, ça nous fait aussi du mulch. Elle est énorme et elle revient chaque année. Donc chaque année au printemps, c’est la première chose qui sort et ça nous permet nous, quand on est encore un peu limite, on n’a pas de salade ben voilà ! Elle va rester jusqu’à mi-août et puis après terminé.

Mauve sylvestre (Malva sylvestris), plante sauvage comestible dans un petit jardin en permaculture en ville.
Excellente plante sauvage comestible, la mauve sylvestre, venue toute seule dans le petit jardin en permaculture de Myriam et Déborah, leur fournit à la fois nourriture et mulch !

Retour sur leur choix technique de buttes de culture dans leur potager en permaculture

Les trois éléments principaux qu’on avait imaginés qui sont ces buttes.

Alors pourquoi des buttes ?

Parce qu’au début, quand on voit permaculture, tout le monde dit on va faire des buttes.

Donc nous aussi, on a fait des buttes.

Et il s’est avéré que le résultat est assez mitigé.

Alors on a fait des buttes, tu sais, les buttes où l’on creuse, on met du bois mort. On les appelle Hugelkultur.

On recouvre tout ça de terre enfin des branchages, etc. On recouvre tout ça de terre et on plante.

Buttes de cultures dans un petit jardin en permaculture en ville.
Les buttes de cultures dans le jardin en permaculture de Myriam et Déborah lors de leur première saison de culture, en 2016.

Alors nous, ce n’était pas l’idéal ici tout simplement parce qu’il ne pleut jamais et donc le bois, il ne se décompose jamais.

En plus, ça faisait des cultures en hauteur alors on se dit : chouette, parce qu’on a plus d’espace, de surface de culture, mais l’eau quand on arrose ou qu’il pleut, finalement, elle n’est pas retenue vraiment.

Nous, ce qu’il aurait fallu, c’est cultiver plutôt en cuvette pour que l’eau reste vraiment dans cette cuvette-là et que ça permette de la stocker au final.

Parce que là, l’eau s’évacuait sur les côtés.

Donc, au fil du temps, ça a quand même réussi, mais à peine maintenant.

Là, on est à peu près au ras du sol et là maintenant, la terre est vraiment bien.

On est sur quelque chose qu’on appelle « un couscous » quoi donc là, il y a beaucoup de matières organiques. C’est vrai qu’on fait ce qu’il faut.

Maintenant on stocke de l’eau.

Petit jardin en permaculture en ville avec des buttes de culture où la terre est devenue fertile et bien structurée grâce aux apports répétés au fil des ans de matières organiques.
7 ans après la création de leur butte de culture avec la technique Hugelkultur du bois enterré dans le sol, la terre a enfin une belle structure, elle est riche de matières organiques et retient de mieux en mieux l’eau.

Mais c’est vrai que les premières années en Hugelkultur, ça a été assez compliqué pour nous, alors peut-être qu’on l’avait mal fait aussi. Je ne veux pas dire que ce n’est pas valable, mais selon le contexte, je pense que dans les milieux où il ne pleut pas vraiment, alors que c’est indiqué pour ça, c’est compliqué… chez nous, ça n’a pas vraiment fonctionné.

Plan potager en permaculture.

Ne vous trompez plus dans votre choix de buttes de culture !!

Pour gagner un temps précieux, éviter les dépenses d’énergies inutiles et trouver tout de suite le support de culture qui sera adapté à vos besoins et votre contexte unique, suivez notre formation en ligne « Choisissez votre support de culture idéal ! »

L’adaptation des cultures selon l’emplacement des buttes dans le potager

Donc là, c’est nos trois buttes de culture, avec chacune une spécificité. Elles ont été étudiées pour ça par rapport à l’orientation et surtout par rapport à l’ombre et au soleil.

Celle-ci l’hiver, elle est quasiment tout le temps à l’ombre. Donc l’hiver, on met un engrais vert, on laisse reposer, et on attend le printemps pour mulcher tout ça et planter nos salades, nos tomates, etc.

Celle-ci, c’est la seule qui est tout le temps avec de la luminosité qui est intéressante pour cultiver l’hiver. Elle est tout le temps en production et c’est vrai qu’elle a beaucoup besoin de matières organiques, de fertilité donc elle, on la mulche beaucoup. On fait aussi rentrer des engrais verts. L’hiver, on va cultiver des choux et entre les choux, on met des engrais verts. Au printemps, on met des fèves, des légumineuses, on mulche tout ça après, on attend quelque temps et on plante.

La dernière, celle-là, elle est un peu plus complexe maintenant parce qu’on a deux arbres, qu’on a voulu planter là. En prévision du réchauffement climatique, on s’est dit, il va falloir absolument qu’on puisse cultiver à l’ombre et donc, c’est vrai que c’est un peu compliqué du coup parce qu’au printemps, elle est plutôt à l’ombre. L’hiver, elle est complètement à l’ombre parce qu’on a eu la bonne idée de mettre des agrumes, donc ils ne perdent pas leurs feuilles.

Des arbres au feuillage persistant (agrumes) font de l’ombre à la butte de culture la plus proche qui accueille, par conséquent, des cultures adaptées à ces conditions d’ensoleillement réduit.
La butte de culture la plus proche des arbres au feuillage persistant (agrumes) est presque toute l’année à l’ombre et accueille, par conséquent, des légumes supportant bien ces conditions d’ensoleillement réduit.

Ça va plutôt être des cultures d’été. Là, les plantes sont bien, elles sont vraiment mi-ombre et ça c’est top pour l’été.

Donc celle-là, voilà plutôt l’été, celle-là tout le temps, celle-là plutôt l’été aussi.

On a choisi de se dire qu’on privilégie le printemps-été parce que c’est les légumes qu’on préfère et puis voilà.

Mais bon encore une fois, on n’est pas végétarienne sinon, je pense qu’on aurait un petit manque quand même.

Le maintien de la fertilité au potager en permaculture

On a beaucoup lu, on a beaucoup regardé sur internet, on a fait un PDC (Permaculture Design Course) aussi, le fameux cours de 10-15 jours en permaculture.

On s’imagine que voilà, on cultive, on coupe les légumes, on les mange, toutes les racines sont décomposées dans le sol par les micro-organismes, les champignons, les petites bestioles et tout ce que tu veux et que la fertilité est là, or pas du tout.

On s’est aperçu que la première année ça allait, la deuxième année ça allait, parce qu’on avait mis pas mal de matières organiques et puis après, ça s’est étiolé complètement.

On n’a presque plus eu de rendement.

On s’est dit : « mais qu’est-ce qui se passe ? ».

Donc, on s’est aperçu qu’il fallait vraiment jouer sur la fertilité et que donc, il fallait des apports quoi qu’il en soit.

Et là, on s’est mis sur les engrais verts effectivement et alors là, le résultat est vraiment là, sur les engrais verts, c’est incroyable.

Et puis surtout là, je suis un peu en retard, mais tu vois là ce n’est pas assez paillé, surtout d’ici 10 jours, d’habitude, je le fais fin juin, mais vu le temps, je vais le faire.

Là je vais mettre à peu près 30 cm de paillis pour vraiment les protéger, j’espère qu’on pourra arroser tous les 15 jours comme d’habitude.

Et puis tout ça, à l’automne, ça aura baissé et je pourrai mettre mes choux et mes cultures d’hiver qui auront aussi besoin de manger.

La spirale aromatique devient une micropépinière

On avait imaginé la fameuse spirale aromatique qui, pour nous, est beaucoup trop chaude.

C’est un milieu beaucoup trop chaud, ce n’est pas du tout adapté à notre biotope.

Donc ici, on s’en sert de pépinière en réalité, c’est-à-dire qu’on jette tous les noyaux là-dedans.

Ancienne spirale aromatique reconvertie en micropépinière où sont jetés des noyaux de fruits pour en faire des plants.
Ancienne spirale aromatique reconvertie en micropépinière où Myriam et Déborah mettent des déchets végétaux et leurs noyaux de fruits à germer pour en faire des plants.

Au printemps ou parfois en automne, tout ça, ça germe.

On sort et on fait nos petits plants en fait et puis on jette aussi là quelques déchets, ça attire les limaces là et là-bas et comme ça on est tranquille sur cette partie-là.

La zone « cabane » pour se cacher des vis-à-vis

Ici, on l’a vraiment imaginé comme une espèce de cabane.

C’est vrai que les arbres étaient tout petits au début, sur la première vidéo c’était tout petit, là ils ont super bien poussé.

Principe de permaculture

Un élément remplit plusieurs fonctions

www.permaculturedesign.fr

C’est pour nous cacher en fait ; c’est vrai que bon, il y a du vis-à-vis tout de même.

Donc là, ça a bien marché et pareil, on voulait implanter des fruitiers quand même qui soient autonomes.

Donc là, on a un beau grenadier qui nous a donné quand même si je me trompe pas, une douzaine de kilos de grenades l’année dernière.

Grenadier servant à la fois de brise-vue, brise-vent et arbre fruitier produisant des kilos de grenades.
Le grenadier de Myriam et Déborah sert à la fois de brise-vue, brise-vent et arbre fruitier produisant des kilos de délicieuses grenades.

Là c’est un petit pommier d’ornement, mais elles sont pas mal.

Et puis ici, on a un Carissa. Ça fait des petits fruits comme des prunes un peu et c’est vraiment méditerranéen, ça pousse sur les bords des plages et le goût est acidulé, sucré, c’est super bon.

Design de permaculture : Observer le vent et la lumière pour de bons placements

On a de gros gros vents ici comme c’est un gros facteur limitant et là, les arbres commencent à masquer un peu, mais c’est quand même très très dur quand il y a régulièrement 100 km/h de vent et une évapotranspiration énorme, ça abîme beaucoup.

Donc ici, c’est le seul endroit, de ce qu’on a remarqué, qui est vraiment à l’abri donc là, voilà, on va faire des cultures d’hiver.

L’été, il fait beaucoup trop chaud, mais ça sera des petites cultures d’hiver en espérant qu’un jour, j’arrive à faire des radis.

Tu vois en observant, il a fallu plusieurs années pour observer que c’était là où il n’y avait pas de vent.

Parce que l’hiver la contrainte, c’est qu’il faut que ce soit à l’abri du vent, mais il faut que ce soit au soleil et nous ici, l’hiver, avant 11 h 30 du matin, il n’y a pas de soleil. Donc ça fait des journées très courtes quand même. Et donc il faut composer avec ça, avec des légumes qui n’en ont pas vraiment besoin.

C’est ce qu’on a appris aussi.

Potager en permaculture : bien choisir les légumes qu’on va cultiver

Au début, on voulait mettre une foule de légumes, on voulait vraiment une variété énorme et on mélangeait tout, comme on dit en permaculture.

Mais en fait, ils n’ont pas les mêmes besoins en termes de luminosité, de matières organiques, d’arrosage.

Ça demande énormément de travail, de suivi et avec des résultats qui, au final, étaient bien, mais pas ce qu’on voulait.

On avait un peu de courgettes par-ci, un peu de salade par-là et au final, rien vraiment quoi.

Donc là, on s’est recadré, on fait quatre/cinq légumes qu’on adore, mais on en fait beaucoup.

Tomates, courgettes, salades et blettes poussant dans des buttes Hugelkultur dans un petit jardin en permaculture en ville.
Dans leurs buttes potagères en permaculture, Myriam et Déborah ne font plus que quelques légumes qui leur plaisent vraiment comme les tomates, les courgettes, les salades et les blettes.

Comme ça, on peut faire des réserves aussi. Parce que l’intérêt, c’est, sur cette période-là, de faire des réserves.

Et puis c’est l’endroit où l’on met nos petits plants qu’on a enfin réussi à faire. Parce que ça, c’était quelque chose qui nous intéressait beaucoup, d’avoir une autonomie sur la partie production des plants. Donc là, on y est arrivé.

On n’achète plus de terreau industriel. Depuis qu’on fait notre terreau, ça y est, on arrive vraiment à faire de beaux plants, qui envoient et surtout avec des graines adaptées à chez nous. Donc ça roule super bien.

Faire ses propres plants de fruits et de légumes fait gagner en autonomie et en réussite dans ce petit jardin urbain en permaculture.
Depuis que Myriam et Déborah font leurs propres plants potagers et fruitiers pour leur jardin en permaculture, elles ont gagné en autonomie et la réussite de ces cultures est vraiment au rendez-vous.

Un jardin en permaculture autonome qui continue à vivre en leur absence

Alors aujourd’hui, on s’absente moins parce que nos reconversions professionnelles diverses nous portent aussi.

On est un peu plus là, mais malgré tout, ça reste quand même l’objectif parce que même si on est là, un écosystème naturel qui est équilibré normalement, il n’a pas forcément besoin que nous, on soit là. C’était quand même notre objectif pour que tout ce qu’on a fait ici, puisse vivre sans nous si jamais on n’est pas là.

Ça fonctionne ; on reste sur cette optique-là.

Ça fonctionne pour, on va dire, la majorité, mais pas pour les annuelles en tout cas.

On est bien d’accord qu’une annuelle, il faut l’arroser.

Par contre, là où on voit que ça marche, c’est sur toutes les médicinales, tout ce qui se ressème tout seul. Ça, on sait très bien que, même si ça meurt, ça va revenir.

Donc je pense que l’objectif, il est quand même atteint, pour moi il l’est.

Impact du réchauffement climatique dans l’évolution de leur jardin en permaculture

Mais là où j’ai un doute, c’est sur l’avenir parce que là, moi, ça me fait un peu peur ces chaleurs-là, ça me fait pas trop rêver.

Je me dis qu’il y aura certainement des plantes qui mourront. Parce que voilà, elles ne seront plus dans leur biotope à elles, et puis d’autres comme la mauve là, qui devient un baobab qui prendront le relais.

Donc je pense que ça va fonctionner, mais la nature évoluera dans le sens qu’elle veut.

Je ne pense pas qu’il faut qu’on veuille absolument avoir la main là-dessus.

En ville, ce petit jardin en permaculture luxuriant incite les voisins à changer de pratiques pour un jardinage plus respectueux de la nature et du vivant.
Le petit jardin en permaculture de Myriam et Déborah inspire le voisinage et a déjà incité plusieurs personnes à changer leur façon de jardiner pour aller vers des pratiques plus respectueuses de la nature et du vivant.

Le changement de regard des gens grâce à ce petit jardin en permaculture

Et puis surtout, ce que j’ai vu autour de moi, c’est les changements de regard des gens.

Voilà, je me dis que ça apporte un peu d’espoir et quand je vois des gens qui étaient complètement à 10 000 lieux de ça, qui étaient glyphosate à fond et quand ils viennent, ils voient le jardin…

… et moi je ne dis rien parce qu’on n’a pas vocation non plus à faire la morale aux gens. D’abord, il faut regarder chez soi avant de faire la morale.

Eh bien quand ils repartent et que la fois d’après ils me disent : « Tu vois là, j’ai mis mes déchets au sol et tout… »

Je me dis, c’est gagné en fait, c’est gagné !

Les formations principales en permaculture

Les formations complémentaires en permaculture

Abonnez-vous à la newsletter !

Ne ratez plus aucun de nos contenus et recevez « Le guide du permaculteur débutant »