Comment transformer un jardin « classique » grâce à la permaculture ?

Comment transformer un jardin « classique » grâce à la permaculture ?
Vous avez un jardin classique et vous souhaitez en faire un jardin ou potager en permaculture ?

Un jardin en permaculture, c’est avant tout la mise en place d’un écosystème accueillant le maximum de biodiversité faunistique et floristique.

Découvrez la transformation du jardin de Magalie, membre de l’équipe de notre bureau d’études, grâce à la méthodologie du design de permaculture et son retour d’expérience après plus de 8 ans.

Allez Mag, à toi pour la vidéo👇

Merci à Mag, pour ce témoignage et son retour d’expérience après plus de 8 ans. 🙏

Comme Magalie, concevez votre jardin en permaculture !

Concevoir et transformer son lieu de vie en jardin d’éden demande un minimum de méthode pour savoir comment faire et par quoi commencer.
Et si nous vous accompagnions grâce à notre formation en ligne ?

Retranscription de la vidéo :

Nous sommes ici sur la commune de Coussac-Bonneval.

On a emménagé sur ce terrain qui fait environ 5200 m2, il y a huit ans, et quand on est arrivé, on avait évidemment envie d’un jardin en permaculture avec plein d’idées en tête.

Le jardin avant la permaculture

On cherchait un endroit avec de l’eau, avec déjà un peu d’existants, des arbres, etc. Ici, quand on est arrivé, ce qui nous a plu, c’est qu’il y avait beaucoup de bâtis.

Il y avait déjà un puit avec quelques arbres fruitiers, mais quand on revoit les photos de quand on est arrivé, on se rend compte que vraiment, c’était un endroit qui était quand même très tondu ras donc, il n’y avait pas du tout d’adventices qui poussaient quasi nulle part.

Jardin classique avant le projet en permaculture

 Le jardin de Magalie à son arrivée.

On voyait qu’il y avait eu pas mal d’herbicides sur certaines zones avec des pelouses jaunies, très peu de biodiversité, très peu d’insectes, on voyait de la pelouse tondue à ras à perte de vue avec quelques arbres qui sortaient de-ci de-là. 

Le problème des ravageurs au début

Évidemment, quand on est arrivé tout de suite, on a voulu faire du potager.

Très vite on a eu de gros soucis de ravageurs parce qu’il y avait effectivement des invasions de limaces, d’escargots, donc les deux premières années ont été très très galères et puis petit à petit, on a arrêté de tondre.

Passage à la tonte différenciée

On a fait plutôt de la tonte différenciée, et tout de suite, les herbes sauvages sont revenues. Avec elles, les papillons, les abeilles, les araignées, les guêpes, les coléoptères, toute une ribambelle d’insectes sont très vite venus même jusqu’aux abords du potager. On a fait exprès de laisser tout autour de cette zone, en potager classique, où on trouve des légumes annuels, énormément de plantes ressources et de plantes sauvages.

Il y a de la consoude, de la bourrache et on laisse tout ce qui est ortie, lierre. Toutes les adventices qui veulent bien pousser, sont les bienvenues sur les abords dans les allées comme vous pouvez voir, c’est un peu à la sauvageonne.

Ce n’est pas très tondu, pas très nettoyé on va dire, mais c’est ce qu’on aime et là en huit ans, on a vraiment vu la différence.

Tonte différenciée dans un jardin en permaculture.

Utilisation de la tonte différenciée pour favoriser la biodiversité.

Petit à petit l’écosystème du jardin en permaculture se met en place

C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on vit avec les escargots et les limaces qui ne nous posent plus aucun problème parce qu’ils sont régulés, parce qu’on a des visites régulières de hérissons, parce qu’on a vu des Carabes, parce qu’on a cette biodiversité qui est revenue. Sachant que la différence, on l’a vu surtout après cinq ans. Nous, au bout de la cinquième année, on s’est dit « ouf, enfin », cela peut se gérer  « tout seul ». On est super content 🤩.

Et puis, c’est un émerveillement de tous les jours, il y a toujours quelque chose à regarder quelque part.

Ici, on est en plein cœur du potager d’annuelles où je fais les tomates, les courgettes, les haricots, les carottes, etc.

Finalement les ravageurs ne posent plus aucun soucis

J’insiste vraiment là-dessus parce que pour moi, c’est vraiment ce qui a fait qu’aujourd’hui, on n’a plus trop à s’embêter avec les ravageurs notamment, c’est qu’on a exprès laissé beaucoup de zones sauvages, de mini zones 5 auxquelles on ne touche pas du tout, aux abords directs du potager puisque là j’ai ma butte avec des tomates, des haricots.

Là, j’ai une butte avec des salades qui sont montées en fleurs, quelques betteraves en fleurs, il y a des carottes, des brocolis, etc., et tout de suite derrière cette zone-là, c’est en fait une zone de mini forêt on va dire, qui est tout de suite accolée au potager.

Zone 05 de permaculture autour du potager.

Zone sauvage à côté du potager.

Elle était existante quand on est arrivé, mais beaucoup plus réduite et on a laissé faire. Qui se retrouve maintenant avec des pruniers, un roncier, énormément de plantes sauvages, des orties, etc., qui sont venus tout seuls et qui sont juste à côté et permettent d’attirer beaucoup d’oiseaux et beaucoup d’insectes qui derrière, vont aussi me manger des éventuelles piérides du chou, etc. Ça permet surtout aux oiseaux de nicher et d’être au plus près du potager pour pouvoir se régaler de ce qu’ils peuvent trouver ici.

Ça arrive qu’ils me mangent quelques jeunes plants de haricots qui viennent juste de sortir de terre parce qu’ils aiment bien ou des graines, etc., mais c’est négligeable, c’est un partage et ça ne dérange pas au final, il y en a pour tout le monde.

Et pour nous c’est vraiment ce qui a fait qu’ici, on a pu être vraiment beaucoup plus serein sur la gestion des « nuisibles » au potager parce qu’on avait ces zones sauvages vraiment très près des zones de culture.

Plus de problème de limaces au potager.

Les limaces et autres « nuisibles » ne sont plus un souci.

Le design de ce jardin en permaculture

Il y avait dans ce jardin déjà un zoning qui nous convenait, c’est-à-dire qu’il y avait un potager en dur avec des allées bétonnées qui sont bien pratiques pour pas patauger l’hiver avec la brouette et qui était juste en face de la cuisine, on a trouvé ça super. Et il y avait quand même, même si c’était tondu à ras, un verger avec des fruitiers qui donnaient déjà des récoltes, ce qui n’était pas négligeable et qui était placé pour nous dans une zone 3 plutôt en fond de terrain et qui nous convenait bien.

Plan jardin en permaculture.

Vue globale du jardin.

Notre décision ici ça a été évidemment au départ d’observer, laisser pousser, laisser venir et travailler avec l’existantdonc si un noisetier apparaissait là, et bien on le laissait là où il avait voulu pousser et grandir. Et puis petit à petit, on a évidemment rajouté des végétaux qu’on avait sélectionnés et qui nous plaisaient pour apporter des récoltes, parce qu’un de nos objectifs, c’était de planter principalement des choses qui pouvaient se consommer, soit pour de l’alimentaire, soit pour du médicinal.

Petit à petit, on a essayé d’aider l’existant à être plus en forme parce qu’il y avait quand même un manque de nourriture dans le sol.

On voyait que les arbres peinaient.

Donc, on a beaucoup travaillé sur tout ce qui était apport de matière organique au niveau des arbres sur toute cette partie verger et puis, favoriser ce qui existait, ce qui voulait pousser et venir par lui-même, pareil, en apportant de la matière organique.

Plan potager en permaculture.

Détail d’une partie du potager en permaculture.

Petit à petit notre volonté, c’est de faire ici vraiment un ensemble où on va avoir énormément de végétaux différents qui se côtoient de manière dense.

Un peu sur le principe d’une guilde de permaculture, comme on peut en parler sur le blog ou dans nos formations.

Avec différentes strates de végétations pour avoir un ensemble dense, parce que dès qu’on a ce type de biodiversité, en fait, on voit que ça attire tout de suite énormément d’insectes, d’animaux. Et plus on complexifie l’écosystème qu’on a chez nous et plus ça fonctionne sans soucis, sans qu’on ait à s’inquiéter des maladies, des ravageurs et des choses comme ça. Et donc là, aujourd’hui de plus en plus, on se retrouve avec un jardin qui foisonne de vie pour notre plus grand plaisir.

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A propos de l'auteur

Permaculture Design

Cet article a été rédigé par l’équipe du Bureau d’étude PermacultureDesign.

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